Guy Bergeaud dans l'entreprise.comGuy Bergeaud interviewé par Joséfa Lopez pour l'entreprise.com
Eagle’s flight s’est lancé depuis 1988 dans les « formations expérientielles » auprès des entreprises. Quel est votre concept ?
L’esprit d’entreprise est au cœur de notre logique. En période de crise ou de mutation, des tensions ou des incompréhensions naissent parfois dans les équipes. Eagle’s Flight se pose alors en intermédiaire pour gérer ces situations. Au cours de séminaires, conventions, réunions, conférences (ou même soirées de gala),… nous organisons des programmes qui ont un triple objectif : transmettre des informations essentielles sur leur entreprise aux salariés, mais de manière ludique, créer de la proximité et de la dynamique de groupe entre les participants, et les rebooster en les rendant acteurs de leur succès. Concrètement, en quoi consiste les activités proposées ? Nous sommes partis du constat qu’en s’impliquant, on apprend mieux, on écoute attentivement et les résultats sont encourageants. Eagle’s Flight a donc imaginé un panel d’activités très variées et sur mesure. Chacune d’elles est orientée vers un thème précis, comme par exemple « l’efficacité ». Les participants peuvent par exemple créer un journal sur leur entreprise. Ils se mettent alors dans la peau de journalistes et doivent collecter des informations. Ils peuvent aussi apprendre à devenir un orchestre et à jouer ensemble ou à peindre ensemble une immense fresque. A qui s’adressent ces formations ? Nous travaillons avec de grands groupes dont les milliers de salariés ne se connaissent forcément pas. Cegetel, Orange, BNP, AGF, Porsch, Peugeot,.. ont fait appel à nos services. Mais des PME se tournent aussi vers nous. Bien sûr, les évènements organisés sont de taille plus réduite mais les activités sont les mêmes. Vous proposez aussi de nouvelles activités autour du développement durable… Lors de nos programmes, nous avons voulu inclure le développement durable qui a une place de plus ne plus importante dans notre société. Nous n’intervenons pas en tant que spécialiste dans ce domaine mais nous aidons les entreprises à mobiliser leurs salariés autour de ce thème. Lors des évènements, les participants peuvent par exemple être invités à construire un pont ou à fabriquer des instruments de musique en objets recyclés. Tout en s’amusant, ils sont sensibilisés et ne voient plus le développement durable comme une contrainte. Tout projet a des répercutions au niveau économique, social et environnemental. C’est ce que montre le développement durable. Comment les entreprises abordent-elles cette nouvelle manière de penser durable ? Petit à petit, les entreprises s’y intéressent. Certaines ont mis en place une charte de développement durable mais pour d’autres, c’est parfois une façade. Les entreprises doivent comprendre que travailler dans une optique de développement durable permet souvent d’augmenter la qualité des produits et, à long terme, de diminuer les coûts. Cela ne doit pas être vu comme une dépense mais comme un investissement. Les salariés sont eux souvent receptifs et même demandeurs. Ils considèrent que s’investir dans le développement durable; donne de la valeur à leur travail, les rend utiles et responsables. Source |